jeudi 30 octobre 2008

Hortillonnages ou

orteils en nage?

c'était un peu les deux parce qu'il faut les seconds à l'humidité pour pouvoir apprécier les premiers.
je sens que je vous perds déjà!

Nous avons mené notre petite troupe en bateau, plutôt en barques.
Pas besoin d'aller jusqu'aux marais.
pourquoi aller chercher si loin ce que l'on a à une heure de route?

... à Amiens.
(encore aurait-il fallut que je ...)

Je vous laisse apprécier la promenade:
Les têtes c'est exprès, pour que vous le viviez vraiment!

Ce sont des bras de la Somme qui forment les Hortillonnages.
Toutes les terres étaient cultivées pour une production maraîchère qui alimentait la ville d'Amiens


Là, se sont des blettes (ou bettes).
Ce n'est pas mon plat préféré mais ça se laisse manger un peu comme les épinards.
Il y a environ 1000 lopins disponibles au privé.

Les locaux en achète pour faire du potager ou seulement comme jardin d'agrément.

Des passerelles permettent d'aller d'une rive à l'autre.






Imaginez-vous en plein été là!




Tiens un jardinier!


Une association à permis de restaurer ce lieu laissé à l'abandon après guerre.
Tous les canaux s'embourbant cela portait préjudice au bon écoulement de la Somme.
Aidés par la commune, les propriétaires ont le devoir d'entretenir leurs berges.
Annuellement un grand dragage est fait.

Au détour d'une courbe nous voyons apparaître une grande bâtisse:



un restaurant où vous pourrez louer une barque et "ramer" toute la journée pour votre dame!







Ah! mince! je crois qu'il est l'heure de rentrer!

mardi 28 octobre 2008

L'invasion (suite)





des HUNS, enfin ils sont une vingtaine et viennent de Komlo (avec des accents où vous voulez)

Avec Attila, si si, en personne.

Après tout il y en a bien chez nous qui se prennent pour Napoléon!

En Hongrie c'est pour


Mon Attila est Pacifique, loin du Barbare légendaire.
Il n'aime pas la viande rouge! (vous savez? l'autre faisait cuire son steak sous la selle!)
Encore un mythe cassé.

C'est un gentil jeune homme, blond (quand même) qui connaît les bonnes manières.
Il nous salue en se penchant et en joignant les mains.
et puis il chante... l'Avé Maria.

Même si ce n'est pas votre tasse de thé
un Avé Maria improvisé en plein chœur de la grande, la belle


Celle d'Amiens, bien sûr!
Hormis les horreurs construites autour (mais JPP en parle mieux que moi).

Ce matin ils se dirigent vers Paris et évidemment Notre Dame. Je pense qu'ils vont ritérer leurs méfaits, préparer vos mouchoirs!

Ce soir c'est concert dans notre petite église d'Eragny qui a été complètement détruite durant la dernière (vous savez celle avant la prochaîne), je vous raconte son histoire:

Avant

)

Pendant:

bombardier canadien (c'est pas d'bol!)



Après

lundi 27 octobre 2008

Un p'tit coin pour s'oublier



Oublier ou se rappeler, réfléchir, se poser...

Pour ma copine
Pour moi celui là
et vous?



dimanche 26 octobre 2008

j'suis envahie!

Y a un estrangeur dans ma maison.
Il parle pas du tout comme nous mais alors pas du tout!
Il a séché tous les cours d'anglais, alors, no possible de ce côté là.

mais en signe de paix il m'a offert ça!

dimanche 19 octobre 2008

80 000

environ, parents, associations, syndicats, prof de tout poils.



Pour un bon nombre d'entre eux, première manifestation.
Même avec 30 ans de carrière derrière eux!
Pour vous dire que la situation est grave mais je pense ce soir que la politique de mépris Darcosarkozienne a atteint ces limites.

Dans mon école de 19 classes, nous étions 2 l'an dernier, là 7!

Nous venons de voter l'arrêt des heures "d'aide individualisée" pour les enfants en difficulté.
Ces fameuses heures du samedi (ou mercredi chez nous) qui se sont envolées comme un coup de baguette magique.
Nous avons essayé alors que d'autres n'ont pas encore commencé.
Cela n'a été que bidouillage improvisé et c'est ce genre d'improvisation qui doit remplacer les années d'expériences de ces professeurs spécialisés de la difficulté scolaire!

Cette formation j'aurai souhaité la faire et j'ai toujours pensé que tous les instits auraient du en profiter dans les formations continues. Alors ce n'est pas maintenant qu'il vont nous l'offrir.
Ces heures ne seront qu'un cache misère.

Ceci pour vous dire que ce n'est qu'un début, demain nous aurons notre Inspecteur sur le dos.
Il va falloir être déterminé et uni... pas évident.

Les actions vont donc se poursuivre sur le plan local et nationale.


Ecole en chantier... de démolition !



Sylvain Grandserre
Maître d’école (76)

Attention : ceux qui délivrent le permis de démolir sont de mèche avec les artificiers !

On nous avait prévenu :
l'école est en « chantier » et le port du casque obligatoire, vu ce qui nous tombe sur la tête.
Mais il s'agit d'un chantier de démontage

au prétexte d'une prétendue rénovation du quartier scolaire, dé construction guidée en réalité par un esprit de restauration : de l'ordre moral, de la rigidité, de l'instruction.

Victoire dans cette nouvelle architecture du béton armé, de la concentration, du contrôle et de l'alignement. Avec beaucoup de « judas » sur les portes et de vestes retournées dans les placards!

Forcément, les morceaux du vieux bâtiment volent bas et malheur aux têtes qui dépassent ou à ceux qui ne rasent pas les murs !
Avec des dynamites qui s'appellent populisme scolaire, dénigrement, mensonges, mise en concurrence et suppression de moyens on s'attaque d'abord aux fondations : l'égalité, la justice, la solidarité, le souci des plus faibles, l’ambition, la crédibilité des acteurs (1).

Ne rêvons pas : la bâtisse éducative ne sera ni réhabilitée ni reconstruite.
A la place on prépare certes de softs lofts et autres studios studieux mais qui ne sont que niches à riches.
Car pour les expulsés du prochain système, il n'y aura que les bidonvilles de l'éducation Publique... privée de moyens mais pas de moyennes et de pourcentages !
C’est que la misère aussi ça se gère !

Alors, nouveaux « vieux » programmes, suppression imposée du samedi matin, de la carte scolaire, des RASED, d’enseignants mis à disposition (MAD) et des IUFM, mise en concurrence des établissements et des formations, loi sur le service minimum d’accueil (SMA), diminution du nombre de postes malgré un nombre d’élèves au primaire en hausse, chèque éducation dans les esprits, projet d’EPEP ou de salaires au mérite, stages de remise à niveau et aide personnalisée dans une logique de soutien et non plus d’aide spécialisée, évaluations intempestives, formation continue en peau de chagrin, favoritisme de l'enseignement privé, retour du religieux...

Ces pièces du puzzle qui s'assemblent jour après jour sous nos yeux ont été découpées par une main de fer qui ne tremble pas (2).
Quant aux républicains anti-démocrates, ultra religieux, extrémistes nationalistes et autres horribles libéraux, les voici, affamés et revanchards tueurs du « mammouth », qui ne craignent aucune compromission pour parvenir à leurs fins : c'est l'union sacrée pour une école qui devra l'être avec la bénédiction présidentielle (pour le chef de l’état, un citoyen qui croit étant plus utile qu’un citoyen qui ne croit pas).

Donc, si l'école est devenue une priorité politique… c’est pour son dépeçage et l'organisation de son dysfonctionnement. Aux yeux de « l'état-étal » qui s’attaque au pachyderme sans même l’avoir réellement décongelé, l’éducation n'est plus un investissement mais une charge (3).
Pour d'autres en revanche, il s'agit d'un marché où il serait bon d'investir. Douze millions d’élèves c’est autant de cerveaux disponibles !
Alors disons tout haut ce que l’on pourrait regretter plus tard d’avoir seulement pensé tout bas…

- Si le gouvernement actuel veut montrer qu'il a le souci de l'école, qu'il ne supprime pas 5.500 postes dans le premier degré en réponse à l'arrivée de 16.000 élèves supplémentaires ni même les 7.500 postes dans le second degré.

- S'il veut donner la preuve qu'il a le souci des enfants les plus faibles, qu'il ne laisse pas 150.000 d'entre eux à la marge en mettant 3000 maîtres E sur le carreau.

- Si le gouvernement veut montrer qu'il a le souci des élèves handicapés, qu'il n'accepte plus ces contrats bancals de six mois, renouvelés ou pas, sans formation pour les gens chargés d'accompagner les enfants concernés.

- S'il veut nous montrer qu'il a le souci des structures à taille humaine, qu'il abandonne le projet d'EPEP unanimement rejeté par le Conseil Supérieur de l'Education (moins la voix du MEDEF, tout un symbole).

- S'il a encore le souci des apprentissages réels, qu'il ne limite pas les jours d'école à 140 par an au primaire et qu'il revienne à des programmes faits pour les élèves, les enseignants et les savoirs et non pas pour séduire un électorat qui croit s’y connaître parce qu’il s’y reconnaît.

- S'il a le souci de la professionnalisation des métiers de l'enseignement, qu'il tienne compte des propositions qui lui sont faites pour qu'existe une réelle formation qui repose sur autre chose que l’empilement de connaissances. Même les clowns ont le droit à une école du cirque (certes, il y a beaucoup d’autodidactes actuellement en politique) !

- S'il a toujours le souci de la maternelle et s'il ne veut pas être surnommé « le ministre de la sieste et des couches culottes », Xavier Darcos, qui semble avoir oublié de s'excuser, peut distribuer aux parents des enfants qui y sont scolarisés le ‘guide pratique’ qu'il a réservé aux seules familles d'enfants de l'élémentaire.
Qu'il mette le paquet sur la maternelle au lieu de mettre les maternelles en paquet de 30 (rapport du HCE 2007) !

- S’il a le souci des parents et des élus, le ministre ne doit plus leur dire « débrouillez vous ! » (28/08/2008), mais ouvrir un débat démocratique pour réfléchir à la liaison la plus pertinente entre école, communes, familles et associations au lieu de supprimer la classe du samedi sans en mesurer toutes les conséquences.

- Si le ministère veut la paix scolaire, qu’il cesse d’organiser la concurrence entre établissements publics et privés (en proportion, le privé est bien moins touché par les suppressions de postes) et qu’il sorte des querelles idéologiques alimentées notamment par l’emploi du terme « pédagogisme ».

Quand on veut alerter l’opinion sur tous ces sujets, on nous répond souvent que tout cela n’est encore qu’officieux ou basé sur des rumeurs. Mais une fois que la décision est officielle, on nous dit qu’il n’y a plus rien à faire, qu’il fallait agir avant, surtout pour des « fonctionnaires qui fonctionnent » !
Il faut pourtant avoir en tête que certains sur le retour n’ont jamais accepté que l’école soit laïque et gratuite. Il leur est insupportable que l’Etat s’occupe d’école et d’éducation. Devons-nous laisser sous leur influence malsaine l’état organiser, encourager, financer l’entre soi, le renfermement, la ségrégation ?

La vie démocratique et l’engagement politique ne peuvent se limiter au dépôt d’un bulletin dans l’urne sur un rythme imposé par des élections où l’irrationnel prend parfois le pas sur la réflexion.
Nombreux sont ceux qui doivent d’urgence mesurer sur quelles conquêtes et combats repose le confort dans lequel on espère qu’ils s’assoupissent.

Conquêtes et combats qu’il nous faut d’urgence reprendre en nombre tant l’éducation pourrait être tout autre chose (4) qu’un espace de tension et de conflits :
un « plaisir d’Ecole » qui s’éloignera un peu plus chaque jour si l’on ne fait rien.


(1) Excellentes réponses argumentées dans divers ouvrages de qualité :
Philippe MEIRIEU : PEDAGOGIE : LE DEVOIR DE RESISTER (ESF éditeur)
Pierre MADIOT : L'ECOLE EXPLIQUEE AUX PARENTS ET AUX AUTRES (Stock)
Gérard DE VECCHI : ECOLE : SENS COMMUN OU BON SENS (Delagrave)
Franck RIMBERT : LA FABRIQUE DU GENIE (Editions du temps)
(2) Indispensable enquête de Muriel FITOUSSI et Eddy KHALDI : MAIN BASSE SUR L'ECOLE
PUBLIQUE (Démopolis)
(3) Lire le livre revigorant de Philippe MEIRIEU et Pierre FRACKOWIAK : "L'éducation peut-elle être encore au coeur d'un projet de société ?" (Editions de l’Aube)
(4) Luc CEDELLE : UN PLAISIR DE COLLEGE (Seuil)
Paul ROBERT : LA FINLANDE : UN MODELE EDUCATIF POUR LA FRANCE ? (ESF)
Yves REUTER : ECOLE FREINET : FONCTIONNEMENT ET EFFETS D’UNE PEDAGOGIE
(L’Harmattan)

samedi 18 octobre 2008

RENDEZ VOUS CE DIMANCHE (19/10) a partir de 13 H, PLACE D ITALIE



A PARIS, bien sûr.

Parisiens, Parisiennes; Provinciales, Provinciaux...turista, turisti ; japonais, japonaises...

RENDEZ VOUS CE DIMANCHE A 13 HEURES ET APRÈS,

PLACE D'ITALIE

S vous ne savez pas pourquoi, nous on le saura.

L'important est de faire MASSE

Pour ceux qui veulent vraiment avoir une raison:
  • - Se promener de République à Bastille en ayant chaud
  • - Visiter Paris en toute sécurité.
  • - Être au contact de la population locale et partager tout leur savoir sur la capitale.
  • - Chanter quelques chansons paillardes (et quelques gros mots, ça fait du bien) .
  • - Se faire prendre en photo et passer dans un journal (la TV c'est moins sûre)

et prendre des photos, plein, plein (-.-)!!!

  • - Avoir vu, oui, de visu, une des plus grandes traditions populaires françaises qui disparaîtra à coup sûr, si l'on ne s'en sert pas....
la manifestation

UNITAIRE


U
NITAIRE


si, si!



VENEZ un peu pour nous


beaucoup pour eux


http://www.uneecole-votreavenir.org/


(Je vous ai pas dit, j'ai reçu mon dossier de retraite!?)

samedi 11 octobre 2008

Pour apporter de l'eau à nos moulins


(un peu beaucoup pour May)
Moi le bordel ça me va... enfin quand c'est le mien.


Un texte professionnel de Bernard Collot,
généralisé par mes soins (donc aléatoire).

"Je vous propose de ramener la question du "bordel" à une question purement... technocratique !


Questions :
- est-ce le temps qui gère l'activité (on fait ce que le découpage du temps prévoit, dans le découpage prévu) ou est-ce l'activité qui gère le temps (les plages accordées dépendent de l'activité) ?

On peut poser la question autrement :

dans le découpage du temps, y a-t-il d'une part ce qui relève de soi , de ce que l'on juge indispensable, obligatoire, etc. ,
d'autre part ce qui relève de l'autre, des autres ?

les deux temps étant alors séparés, il est peut-être (PEUT-ETRE !) plus facile d'agir sur lui et de réguler.

d'où seconde question :
à quoi vous sert exactement le découpage du temps ?
question qui ne porte aucun a priori ou jugement sur le découpage et sa nécessité pour vous.
- surchage du temps ou surcharge de l'activité : je ne vais pas réinventer une lapalissade,
mais comme on ne peut pas rallonger le temps, il faut enlever dans le temps !

d'où, 3ème question, qu'est-ce que vous pouvez enlever ?
ce qui pose évidemment la question, de comment se construit la notion historique, du temps déjà passé.

Dans la gestion du temps, il me semble qu'il y a les priorités que l'on se donne dans son utilisation, ces priorités évoluant avec... le temps qui passe !



Quelles sont les priorités que vous vous donnez?
Est-ce tout simultanément ou avez-vous prévu une progression dans vos attentes ?
au passage, il me semble que si vous avez établi ces priorités, c'est un argument de poids et rationnel par rapport aux regards extérieurs

bordel : Très souvent le découpage du temps gère ce qui doit être consacré aux obligations.
Mais, gère-t-il votre position ? l'activité qui dépend de vous ? comment et quand s'organise l'activité libre s'il y en a une ? y a-t-il des moments où le "bordel" peut être admis ? des soupapes d'échappement organisée ?
Organiser son temps est très difficile pour tout le monde
Pour votre petit groupe, Quelle est, au début, la part du temps que vous demandez ou proposez d'organiser et de gérer pour leur propre compte ? et quelles sont les limites de la liberté qu'ils ont dans les choix qu'ils peuvent faire ? Ces limites sont-elles évolutives notamment pour les enfants)?
Il y a plein d'autres questions (technocratiques !) qu'on peut poser ! il y a un exercice, un peu "chiant !" auquel certains d'entre nous se livraient: schématiser la structure (de votre petit groupe) dans son espace/temps. Cela paraît intellectuel, mais, au moins pour moi, cela m'a toujours aidé à y voir plus clair. (en bref: faites un dessin de votre bordel)

La complexité a besoin de cadres simples pour pouvoir exister et s'exercer.


Pour en voir d'autres, des cadrans solaires