Vous qui passez sans me voir", j'ai créé cette rubrique pour parler de ma ville, Pontoise où je suis née, grandie,et certainement vieillissante.
Je m'aperçois que ce titre me va comme un gant, comme par hasard !
Oui je sais, ça commence mal, je peux vous dire que cela va être même chiant, n'ayons pas peur des mots même s'ils sont gros...le coeur y est aussi.
J'avais demandé à GDS de faire un billet un peu plus light,et c'est moi qui en fait 15 tonnes.
Qu'est-ce qui lui arrive?
Ccoup de fil à 9H30, ce soir, de Claudine, le directrice de l'école.
je n''arrive pas à savoir à quelle jeu elle joue, mais c'est encore moi qui anticipe sur les pensées des autres, me dira ma psy.
Claudine d'une voix un peu gênée:
"Demain, tu n'es pas à l'école?
- je vais passer mettre des étagères pour la bibliothèque de la classe, lui répondis je,
quand les élèves ne seront pas là.
- oui, c'est bien, parcequ'il ne faut pas que les élèves te voient, ni les parents...
- C'était bien mon intention puisque je n'ai pas d'information sur la reprise effective de mon travail
- Oui, et il faut laisser la place à ta collègue pour prendre la classe en main. De plus si l'Inspecteur te voit... c'est pas pour moi mais je ne voudrai pas qu'il te fasse une réflexion"
Toujours très gentille, je lui dis que nous en avons parlé ensemble et que c'était clair.
Elle a raccroché.
cela fait 3 jours que je prépare cette classe qui était au demeurant vide, comme à l'accoutumé le prédécesseur à tout pris, il faut même racheter une corbeille à papier et une éponge!!!
Heureusement j'avais quelques munitions qui nous (pas moi ma collègue) permettent de démarrer.
N'ayant pas eu un RV assez tôt avec le médecin expert, je ne peux retravailler qu'après l'accord de la comission qui ne sera qu'en... octobre.
Claudine comme ma collègue étaient d'accord pour que je vienne aider, cela m'aidera pour reprendre le rythme, cela me fera du bien, etc...
et puis d'un seul coup il faut que je redevienne transparente.
Vous ne comprendrez certainement pas pourquoi cela me fait mal et je suis moi même en colère contre moi.
Excès d'orgueil, sans doute.
Je dois prendre de la distance, certainement.
Je ne dois plus autant m'investir dans mon travail, je croyais l'avoir compris.
Mes enfants ont besoin de ma disponibilité, oui, oui et oui.
Au bout de 6 ans d'aide, de ma bonne volonté, et bien je découvre que ne changerai pas.
Je suis comme un mulet, plus j'ai de charge sur le dos et plus j'avance, croyant que les autres m'aimeront davantage et comme les ânes, l'on se moque de moi alors que j'en attendrai juste une petite caresse dans le dos. C'est vraiment con un âne!!!
9 commentaires:
Cool...Attends que ça passe!;)
Hé bé tu ne vas pas nous faire une gastro des neurones hein !
Bon, plus tu prends du travail aux autres plus ils te souriront et te négligeront intérieurement; plus tu leur donnera du travail en les manageant plus ils te respecteront. C'est hélas ça "les autres", ça ne partage que leurs emmerdes et ce qui ne leur coûte rien ou presque ;-)
Sylvie, un âne "con" à ne pas confondre avec un âne thon, il te manquait à ta collection?
Question ânecdote, j'ai connu ce genre de situation où à force de prendre en charge beaucoup de responsabilités, tu te trouves avec le boulot des autres à te taper, pendant qu'ils se frisent les moustaches ou qu'elles se font les ongles...!
Comme tu le dis en début de ce billet, il faudrait à ton tour faire ultra light, ou déménager sur une autre planète...!
P.S: En espérant que l'extra terrestre soit plus habile.
Bisous de rentrée...!
Nicolas Sarkozy a lu, hier à Blois, une longue lettre de 32 pages qu’il a adressée à l’ensemble du corps enseignant. Sorte de manifeste sur sa vision de l’éducation, il s’agit d’une feuille de route pour «la refondation de l’école», qu’il voudrait mettre en œuvre lors de son quinquennat. Une adresse aussi à une profession qui s’interrroge sur ses missions, alors que le gouvernement prévoit à la rentrée prochaine 11200 suppressions de postes.
Monsieur le Président,
Comment ne pas être d’accord avec vous sur la plupart des idées évidentes que vous venez de développer? Permettez-moi pourtant de rester sceptique sur la façon dont vous allez les mettre en place. Je partage votre avis sur l’un des «défauts de notre éducation traditionnelle […] d’opposer ce qui est manuel à ce qui est intellectuel». Mais quelles solutions concrètes proposez-vous pour changer les mentalités des parents qui préfèrent que leur enfant soit en échec dans une filière générale plutôt qu’en situation de réussite dans une série professionnelle ou technologique? Vous affirmez qu’ «il y a chez chaque enfant un potentiel qui ne demande qu’à être exploité»: d’accord, mais à quand une revalorisation des matières artistiques pour ces enfants dotés de talents qui ne sont pas reconnus? Vous dites que «nous ne pouvons pas accepter de renoncer à les éduquer à la première difficulté rencontrée»: je ne connais pas d’enseignant qui baisse les bras, nous nous battons tous pour aider les élèves en difficulté et c’est toute notre énergie que nous mettons pour leur donner leurs chances. Enfin, vous nous proposez de travailler plus. Je ne demande qu’une chose pour l’instant: faire le même travail sans gagner moins…
Anne, professeur d’anglais (collège-lycée) à Paris
Monsieur le Président,
Je voudrais à mon tour apporter le témoignage d’un enseignant ordinaire, instituteur de CM2 dans une école de petite ville. Voici maintenant vingt-cinq ans que j’enseigne, j’ai participé, subi, accompagné à peu près autant de réformes et encore plus de ministres. Ce que j’ai surtout constaté, au-delà de la question de l’école, c’est l’extraordinaire accélération de notre société. Nous avons tenté d’accompagner ce bouleversement mais l’école est avant tout le reflet, le réceptacle des tensions de la société. Elle n’est pas en ce sens un monde à part, un sanctuaire. Vous souhaitez «cultiver l’admiration de ce qui est beau, de ce qui est juste». Cela tombe bien, moi aussi. Vous indiquez comme piste la suppression de la carte scolaire. Je crois, M. le président, que vous faites erreur: cela permettra aux établissements de choisir leurs élèves et donc une ségrégation encore pire. Vous nous dites que «les moyens seront répartis en fonction des résultats des élèves»: vous creuserez ainsi davantage les écarts en donnant encore plus à ceux qui ont plus. Alors, faut-il ne rien faire? Certes pas. Travailler dans la cohérence entre équipes, restaurer les réseaux d’aide aux enfants en difficulté, développer la formation initiale et continue des enseignants, la maternelle, voilà ce que je vous demande, M. le président. Seulement ça coûte… Et d’après ce que j’entends, ce n’est pas à l’ordre du jour. Je vais retourner me battre aux côtés des petits CM2 auxquels, comme tous les maîtres, j’apprends le respect de soi et de l’autre, la tolérance, le goût de l’effort. Mais cela, M. le Président, vous avez l’air d’en douter fortement.
Joël Pehau, professeur des écoles, Orthez (64)
Monsieur le Président,
C’est avec un grand plaisir que je lis votre lettre. Je vois que vous avez profité de votre retraite à Wolfeboro pour prendre en compte l’ensemble de nos revendications. Je cède au plaisir que m’ont procuré vos lignes. Après avoir lu la lettre de Guy Môquet à la rentrée, c’est la deuxième fois que l’émotion me submerge. Mais je suis pris d’un doute affreux. Est ce que tel un Raminagrobis vous essayez d’étendre l’ouverture à gauche au corps enseignant ? Dois-je oublier les 15000 suppressions de postes ? Dois-je me cacher les yeux pour ne pas voir fondre mon pouvoir d’achat ? Je doute…. Je me rappelle que vous avez été vous-même un bachelier modeste. Vous avez pu, malgré tout, arriver au sommet, prouvant que réussite scolaire n’est pas garantie de réussite dans le futur (le premier de la classe Juppé est resté sur la touche). Je ne veux pas vous faire procès d’intentions. Ayant lu attentivement votre prose, j’ai envie de vous dire «chiche». Aux actes, Président !
Frédéric, professeur de sciences physiques dans un lycée de Marseille (30 ans)
Monsieur le Président,
Certains passages de votre lettre m’ont dérangée dans l’idée que je me fais de mon métier. Vous opposez le savoir et la personnalité de l’enfant, semblant penser que nous nions le savoir lorsque nous plaçons l’enfant au centre de notre enseignement. L’attention à l’enfant n’empêche pas de lui enseigner ce qui doit l’être, et n’ «ébranle» pas «l’autorité du maître». Si celle-ci se trouve mise en cause, cela tient à l’évolution d’une société très individualiste. Sur la promotion sociale, vous estimez qu’elle a existé et ne fonctionne plus. Je pense, au contraire, que l’école a toujours eu du mal à remplir ce rôle. Aujourd’hui, elle s’adresse à tous. C’est un progrès qu’elle ne sait peut-être pas promouvoir. Je suis convaincue que la promotion sociale ne fonctionne qu’avec la mixité sociale. Or, votre mise en cause de la carte scolaire est dangereuse : si les gens choisissent leurs écoles, l’école finira par choisir ses élèves. Cela donnera une éducation à deux vitesses. Vous évoquez les «valeurs», nous appelant à enseigner ce qui est «bien» et ce qui est «mal». Pour moi, enseigner, c’est également apprendre le doute, apprendre à se poser des questions. Je vous trouve simpliste sur ce point, comme sur la notion de respect : se lever devant le maître, c’est une preuve de docilité, pas de respect. Je suis en revanche en phase avec votre passage sur les religions et la formation des citoyens, et sur le danger qu’il y a à spécialiser trop tôt les savoirs. Il aurait fallu le dire au précédent gouvernement, qui a remis au goût du jour l’apprentissage dès 14 ans… Pour finir, je trouve presque beaux vos propos sur l’ouverture de l’école aux arts, à la science… Mais je me demande comment remplir ces promesses avec moins de moyens, moins d’enseignants?
Gaëlle Bréhier, 33 ans, enseignante en CM2 à Lyon
D'abord je remercie ceux qui m'ont lus.Je sais qu'il est difficile de laisser des coms sur ce genre de billet et qu'il vaut mieux ne rien dire... LV, Monik, et GDS vous m'avez fait du bien, chacun à sa manière.
Quand aux enseignants qui m'ont laissés leurs témoignages, sachez que j'apprécie que vous les ayez déposé ici. L'intention de mon prochain billet est justement la lettre du Président aux "éducateurs
que je souhaite mettre en parallèle avec les nouvelles obligations de notre contrat nommé "socle commun"
Si vous me le permettez, j'aimerai donc l'illustrer de vos commentaires.
Attention, je ne suis pas le Prézzz
Il faut vraiment l'envoyer cette lettre et si vous faites partis d'une structure organisée vous pouvez me laisser un message plus perso en cliquant sur la petite enveloppe à côté du com.
Je signale que ce blog n'est pas un forum et que tout com n'ayant que pour but d'engager un dialogue de sourd donc stéril serait envoyer directos à la poubelle que j'ai acheté!
Ce n'est pas un com, c'est un spam,.......il y a le même chez Solita
Et oui José je tombe dans tous les spams. Comment sait-on d'où ça vient, car néanmoins c'est intéressant. Cette lettre aux éducateurs donc aux parents , je ne sais comment elle a été transmise. En tant que parent, je n'ai rien reçu. Par la voix de la Tv, je ne sais pas, j'ai pas regardé et vu la longueur de la lettre je n'aurai pas tenu jusqu'au bout (surtout au niveau de l'image). Pour moi c''est une excellente illustration entre les dires et les actions réelles. Tout un chacun dans son domaine peut faire la même analyse.
Même pas vrai : c'est loin d'être con un âne !
(par contre un président..)
Allez viens copine : Viens voir mes ânes !
Je suis comme un mulet, ... C'est vraiment con un âne!!!
J'aime écrire mais cette dernière phrase est tellement le reflet de ce que je pense être pour les autres, et je ne crois pas exagérer ! Cela fait des mois que tu es passée par hasard sur mon blog en me laissant un message si ému... Mais tu sais, j'aime ce que je suis et même si les autres ne comprennent pas, même si je passe pour une benette ou une brave fille, je pense que c'est moi qui ai raison !
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